Le jeu de la mort

L'émission diffusée hier soir a fait l'objet de nombreux commentaires. Il ne s'agit pas ici de reprendre ce qu tout le monde a pu voir ou lire sur le sujet, mais de compléter afin que chacun ait le même niveau d'information. je vous invite donc à lire le témoignage d'Alexandre Lacroix rédacteur en chef de Philisophie Magazine et qui participait au débat mené ensuite par Christophe Hondelatte..

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Comments

[Il faut oser oui]

karim sarroub est un type bien, un nerveux comme lui, je me demande ce qu'il aurait dit et fait à la place d'Alexandre Lacroix, quelque peu mou, reconnaissons le.

[Marie D-W]

Allez sur le site de Philosophie Magazine, vous y verrez que les intervenants sont quasiment tous de l'avis du psychanalyste Karim Sarroub : les téléspectateurs d'aujourd'hui ne sont plus les mêmes que ceux d'il y a 50 ans, qu'ils sont moins bébêtes que les présentateurs eux-mêmes, et que c'est bien Milgra et Nick, comme le souligne KS, qui sont à plaindre ou à blâmer.

"Qui peut croire au sérieux d’une telle émission ? Quel téléspectateur ou participant croit que Christophe Hondelatte, France 2, Philomag et une charmante animatrice réunis sur le plateau d’une chaine publique se soient mis d’accord pour exécuter quelqu’un à travers un jeu, aussi débile soit-il ? L’expérience n’est pas plus convaincante que cette pauvre femme qu’on coupe en deux le samedi soir dans l’émission de Patrick Sébastien.

Une chose que démontre cette expérience, c’est que les téléspectateurs croient de moins en moins au sérieux de la télé et des présentateurs. Gagner cent mille euros avec la complicité de France 2 et d’Hondelatte, rien qu’en actionnant un levier, je suis preneur. Car je saurais que c’est faux, que quelqu’un, quelque part, me ment. Et je ne chercherais même pas à savoir qui, ni sur quoi on me ment.

Cette émission démontre aussi autre chose, que les téléspectateurs, aujourd’hui, sont beaucoup moins idiots que les présentateurs, si on prend comme exemple Christophe Hondelatte, lequel, comme chacun sait, raffole de près ou de loin à tout ce qui touche au morbide.

C’est Stanley Milgram et Christophe Nick, véritables pervers, qu’il faut montrer du doigt. Et non les téléspectateurs.

Quant à ceux qui, hélas, ont cru à une telle mise en scène, souhaitons-leur que le message ne se limitera pas à l’impact de la télévision, mais ira plus loin, pour leur expliquer que des brimades, des génocides, des holocaustes sont commis parce que ni les victimes ni les bourreaux n’osent se rebeller contre les ordres."

Je sais aussi que c'est un vieil ami d'Alexandre Lacroix (http://www.entrevues.org/revue_extrait.php?id=2099);
mais ça n'enlève rien à la justesse de ce qu'il en pense.

[Syl69]

je reste coite, (c'est comme ça qu'on dit ?)

j'ai vu l'émission, j ai regardé un bout du débat et j'ai beaucoup aimé l'intervention du réalisateur qui a su mettre les règles à plat : que tout le monde est susceptible d'aller au bout, que ceux qui l'ont fait ne sont pas des bourreaux, et que lui-même ne sait honnêtement pas ce qu'il aurait fait

mais ce que je lis me laisse sans voix , j'en suis encore à me demander si c'est un leurre, une fausse info ou alors si on ne nous a pas donné toutes les cartes et qu'il manque la chute : une tentative de mauvais goût pour prouver en direct sur le plateau ce que le reportage nous a montré.

Je ne sais que penser